Comment j’ai lancé mon Webcomic
Le mars 28th, 2008Oui, vous êtes au courant quand même, que j’en fais un ? ;p
Vu que ça intéresse pleins de monde (au moins deux personnes en tout cas), je vais ici tout vous dire sur ma vie mon webcomic, et les prémisses de sa création.
Pourquoi un webcomic ?
J’ai créé mon webcomic parce que j’adore dessiner des BDs. J’évalue ma première BD à mes sept ans.
Avant Geeksworld, j’ai fais pleins d’autres sites dont certains contenaient déjà moultes BDs.
J’ai pas arrêté d’en faire et si je ne faisais pas un webcomic aujourd’hui, il semble certain que je ferai une BD pour un fanzine ou d’autres trucs du genre.
Pendant mes études, long nirvana de 3 ans à jouer à StarCraft et perdre du temps sur internet, je lisais une dizaine de webcomics, ce qui m’a donné envie d’en faire bien sûr.
Après, j’ai codé un téléchargeur automatique de webcomics avec visualisateur efficace, depuis je lis entre 80 et 100 webcomics, dont la plupart sont quotidiens (oui, le visualisateur est VRAIMENT efficace)
Bien sûr GsW est influencé par beaucoup d’entre eux, mais je suis pas sûr qu’il le soit plus que par mes lectures mangas et BDs (et Garfield!) : Dragon Ball, Gotlib, Léonard (si, si, le génie)
C’est « User Friendly » qui m’a inspiré pour lancer réellement le strip. Originellement, et ça se voit, je comptais pondre des suites de copier-coller des personnages où seul le texte aurait un intérêt.
Donc User Friendly pour la réalisation, et tout et n’importe quoi pour le scénario (les éléments surnaturels apparaissent vite, ils étaient prévu dès le début), comme Sluggy Freelance, et Mégatokyo. Mais aussi des scénarios simples et cadrés dans un bureau comme PVP, Angst Technology (et pas User Friendly, les strips vraiment geeks, j’y arrive pas)…
Avec cette idée à la base, je pensais que ce strip me prendrai un temps limité, en gardant toujours de nombreux strips d’avance…
Préparation
Pour l’histoire et les idées, je les ai rassemblées et cumulées dès que j’ai décidé de faire un webcomic.
Je n’ai d’abord pas pensé à des personnages précis mais à des situations et des gags, que j’ai rassemblé dans un fichier texte.
C’est seulement un an plus tard que j’ai fais mon premier dessin dessus. J’avais alors un fichier de texte avec pleins d’idées et de scénarios, retouchés et améliorés. J’ai défini les persos et le scénario de base.
Comme je venais de finir mes études, mes persos ont commencé au même point que moi (cela faisait une suite logique à mes BD faites au journal de l’école, où Ray y était étudiant)
Comme tout auteur raisonnable, j’ai grabouillé quelques pages de test pour les personnages. Tom et Ray étaient les seuls à avoir un look défini, j’ai du faire pas mal de tests pour les autres, surtout pour Lina.
J’ai pris le nom de domaine plusieurs mois avant l’ouverture. Je n’ai rien mis dessus sinon un message plein d’amour.
Réalisation
Comme dit plus haut, je comptais abuser à fond du copy-paste. Je n’imaginais pas pouvoir faire autrement, en fait, pour tenir de tels délais.
Mais au final, mon envie de dessiner, de faire des mises en scènes moins statiques ont pris le dessus, et l’histoire n’a simplement pas pu se contenter de dialogues. Chaque action demande une nouvelle case, je ne pouvais pas garder ces personnages immobiles :(
Du coup faire 3 strips par semaine est devenu vachement moins couillon que prévu ! Et l’avance constante que je m’imaginais, poubelle. (oui je pensais me faire ces strips de copier coller par paquets de dix le week end…)
Mes premiers strips étaient sur papier puis scanné, et retouchés à l’ordinateur, mais dès que j’en ai eu l’occasion, je suis passé au full tablette graphique. J’ai donc déjà passé beaucoup de temps à m’habituer au stylet, mais par la suite, ce fut un grand gain de temps.
Histoires à raconter : limitations
Aucune. C’était le principe de mon comic. Influencé par Sluggy Freelance, je savais que mes personnages pourraient aller dans l’espace, en enfer, dans d’autres dimensions, voire dans le passé.
Malgré cela, je suis un psychotique de la cohérence, mais je savais que je n’aurais pas de mal à démêler les intrigues, d’autant que je n’aime pas faire du scénaristiquement faux.
Bien qu’ils ne sont pas racontés, mes personnages les plus irréalistes ont des background très clair dans ma tête et une origine, que j’utiliserai quand des explications seront nécessaires.
Les thèmes à aborder étant également sans limite, cela indique de la SF (pour une BD de geeks, c’est pas dur), mais aussi de la magie (peu abordée jusqu’ici. Souvent elle s’explique par l’utilisation de technologies inconnues de notre société), et ce n’est pas parce que vous n’avez pas encore vu de dragons et d’elfes qu’il n’y en a pas.
Même avant GsW je trouvais le moyen d’être tout le temps débordé et d’avoir pleins d’idées de projets différents. J’avais donc dès le début décidé que cette BD en ligne, avec 3 obligations de résultats par semaine, serai la poubelle de mes créations, tout à le droit d’y passer.
Cela passe par mes autres catégories (Dragon Ball, Fan arts divers…) mais aussi des scénarios qui vont où je veux (course poursuite dans un désert, téléportation, apparition de Bouddha, de Ryôga Hibiki et d’une fille vamp, fan de tetris, etc).
Public
Je n’avais pas de lectorat précis pour ma webcomic. Mon lecteur principal et préféré, c’est moi.
A ses débuts, j’ai eu un boost de visites grâce à des amis qui gèrent un gros channel IRC, et ont mis en topic un lien vers le site, dans le but avoué d’avoir ce qui est effectivement arrivé en page 49.
J’ai donc eu soudainement une centaine de visiteurs gamers. Dommage, mon strip ne parle pas tant que ça de jeux vidéos.
Ce qui est sûr, c’est que je compte pas adapter mes strips au lectorat. D’une part c’est un hobby et pas un travail, d’une autre, suivant les conseils de maître Whedon, je ne suis pas les envies et demandes des lecteurs. Que ce soit pour faire faire une action à tel personnage ou parler de tel sujet.
Ca ne m’empêche pas d’utiliser une idée dans un commentaire si je la trouve bonne ou si elle m’en donne une intéressante. Changer le scénario au dernier moment est un de mes hobbys.
Etant incapable de me modérer ou de voir une situation « des yeux d’un enfant », mon webcomic est pour adultes (ou pour ados) . J’y dis des gros mots, de dessine des gens tout nu, du sang et des tripes (rarement, mais j’aime ça ;)
Enfin pour les références geekiques ou autres. Je ne veux pas que GsW soit un webcomic élitiste, donc lorsque la référence est un peu obscure, elle n’est pas utilisée comme chute du strip généralement.
Notez aussi que je comptais envahir le monde entier et que le webcomic ne devait à la base qu’être en anglais. J’ai fais une version française puisqu’au final, presque tout mon lectorat est francophone. Mais les textes sont toujours écrit en anglais d’abord.
Hébergement
Comme je suis un geek, j’ai ecrit le code du site (affichage, commentaire, liste des pages, etc) moi-même. L’hébergement est fait sur mon serveur perso qui contient tous mes sites dont ce blog.
Au fil du temps j’ai carrément codé moi-même de quoi gérer des tracksbacks (ce qui en passant ne sert à rien), les commentaires passent par un anti-spam perso, et il y a pleins de fonctions comme la recherche, le cookie qui se rappelle d’où on en est dans la lecture, un chapitrage…
Mais je vous conseille si vous faites votre BD en ligne d’utiliser un outils et un hébergement adéquat. Cela veut dire de ne pas utiliser un blog (beurk beurk) mais un site de webcomic. C’est l’heure de la petite pub pour www.webcomics.fr
Voilà
C’est tout pour aujourd’hui.
Je vous parlerai plus tard du contenu de Geek’s World en lui-même : influences, voire copies, méthode, histoire…
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